Marguerite* a la fibromyalgie depuis 13 ans, par chance, la docteure qui la suit affirme être à la fine pointe des connaissance pharmacologiques pour traiter la fibromyalgie, cette maladie horrible qui laisse Marguerite avec des douleurs chroniques un peu partout dans son corps, de jour comme de nuit. Après tous ces essais durant toutes ces années, Marguerite n’y croit plus, il y a eu certains produits qui l’ont soulagée, mais après quelques temps ils deviennent inefficaces. Marguerite a aussi le syndrome de l’intestin irritable et elle fait de l’insomnie et de l’anxiété. Elle aimerait trouver une façon de réduire sa prise de médicaments et même de les arrêter un jour.
Une première expérience avec le mauvais produit
En faisant des recherches sur le web Marguerite a entendu parlé des bienfaits du cannabis, au début elle pensait que ce n’était pas pour elle, elle ne fume pas et n’a pas l’intention de commencer à fumer ! Mais en fouillant plus, elle a vu qu’il existait des huiles qu’on peut prendre par ingestion. Elle a parlé à son médecin pour avoir une prescription, mais malheureusement la docteure ne veut rien savoir de prescrire du cannabis à ses patients. Alors Marguerite a trouvé un endroit qui aidait les malades avec le cannabis à Montréal, même sans prescription, elle n’a eu qu’à démontrer qu’elle était malade pour vrai pour pouvoir avoir du cannabis. On lui a donné une huile très concentrée, elle devait prendre un grain de riz, mais il semble que son grain de riz était un peu trop gros, car elle était « gelée ben raide » toute la soirée et ce n’était vraiment pas drôle d’être comme ça en présence de sa famille, une expérience horrible.
Impossible de trouver du CBD de façon légale
Marguerite avait fait une croix sur le cannabis, jusqu’à ce qu’elle entende parler de l’huile de CBD, le côté non « psycho-actif » du produit lui a donné beaucoup d’espoir. Elle était vraiment contente de voir que la SQDC vendait de l’huile de CBD, mais en quelques heures tous les produits de CBD était déjà en rupture de stock sur le site web et dans le magasin près de chez elle aussi. Elle a ensuite trouvé toutes sortes de sites web plus ou moins douteux qui en vendaient, mais tout est en anglais alors elle n’a pas osé en acheté. En s’informant plus dans le groupe Des fleurs ma chère dans Facebook, Marguerite a trouvé une clinique qui accepte les patients du Québec et qui peut prescrire gratuitement du cannabis médical par télé-médecine. Elle s’est inscrite et on l’a rappelé, elle avait demandé un service en français et la personne anglophone qui l’a rappelé parlait un français assez approximatif et les informations reçues n’étaient pas toujours claires. Marguerite a quand même pu fixer son rendez-vous avec le médecin rapidement, quelques jours plus tard elle aurait enfin sa prescription. Quand le rendez-vous est arrivé, personne ne l’a appelé. Marguerite n’avait pas compris les explications en français approximatif de la personne, il fallait télécharger une application et que c’était à travers cette application que le rendez-vous aurait lieu. Le rendez-vous a donc été reporté, ça va aller après les Fêtes, dans presque deux mois…
Rien de plus facile avec le marché noir
Découragée et après toute cette aventure, Marguerite a du se tourner vers le marché noir, pas sur la rue Sainte-Catherine, mais sur le web, il y a des dizaines de sites qui vendent du cannabis sous toutes ses formes. En 5 minutes elle a fait sa commande, elle a payé 92 $ taxes et livraison incluses et elle l’a reçu 2 jours plus tard, rien de plus facile et avec un petit sac de jujube au pot gratuit avec ça… Tout ça pour un produit qui n’a jamais tué personne, qui ne cause pas de dépendance, qui n’a pratiquement pas d’effet secondaire, et qui est à peu près aussi dangereux que de prendre du pamplemousse; quand on prend d’autres médicaments il y a parfois des interactions, c’est tout.
Les médecins du Québec poussent les patientes vers le marché noir
Le pire là-dedans, c’est que si Marguerite avait habité en Ontario ou en Alberta, elle aurait eu beaucoup plus de chances d’avoir sa prescription dès le départ. Comme démontré dans le tableau ci-bas, il y a 15 fois plus de patients qui ont une prescription médicale en Ontario et en Alberta qu’au Québec. Il n’y a pas à dire, cette histoire démontre bien comment la réticence des médecins du Québec à prescrire du cannabis médical, pousse les patientes vers le marché noir.
*Marguerite est un pseudonyme
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J’ai essayé du cannabidiol depuis un mois force est de reconnaitre que ça marche